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06-04-1998

La bataille de Solferino 

L’affrontement décisif lors de la guerre pour l’unité italienne : la souffrance des blessés, abandonnés à leur sort, a constitué la source d’inspiration pour la fondation de la Croix-Rouge.

 

La bataille de Solferino (24 juin 1859) est l’épisode décisif de la lutte pour l’unité italienne. Les Français – alliés des Sardes -,

 

La bataille de Solferino, 1859. Gravure d’Epinal.

 

avec, à leur tête l’empereur Napoléon III, affrontent les troupes autrichiennes. Les premiers coups de fusil éclatent peu après 3 heures du matin ; à 6 heures la bataille fait rage ; un soleil ardent écrase quelque trois cent mille hommes qui s’entre-tuent. Dans l’après-midi les Autrichiens abandonnent leurs positions l’une après l’autre; lorsque le soir tombe, plus de 6.000 morts et 40. 000 blessés gisent sur le champ de bataille.

 

Les services sanitaires des armées franco-sardes sont débordés ; l’armée française compte moins de médecins que de vétérinaires ; les moyens de transport sont inexistants ; les caisses de pansements ont été abandonnées à l’arrière. Les blessés qui le peuvent se traînent vers le village le plus proche – Castiglione – pour y trouver un peu d’eau et de nourriture ; ils sont 9.000 à y parvenir, pour ensuite s’écouler dans les maisons et les granges, sur les places et dans les ruelles. C’est dans l’église de Castiglione, La Chiesa Maggiore, qu’Henry Dunant, aidé par les femmes du lieu, va soigner les blessés et les mourants durant trois jours et trois nuits.

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Henry Dunant (1828-1910)

La bataille de Solferino, 1859. Gravure d’Epinal.
06-04-2008

Sa vision a conduit à la création de ce qui est aujourd’hui le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Dunant a connu la richesse puis la misère, avant de recevoir le premier Prix Nobel de la Paix en 1901.

 

Né à Genève le 8 mai 1828, Dunant est issu d’une famille calviniste très pieuse et pratiquant la charité. Après des études secondaires inachevées, il entre en apprentissage dans une banque genevoise. En 1853, il se rend en Algérie pour y prendre la direction de la colonie suisse de Sétif. Il se lance dans la construction d’un moulin à blé, mais n’obtient pas la concession de territoire indispensable pour le faire fonctionner ; après un voyage en Tunisie, il rentre à Genève. Il décide alors d’approcher Napoléon III pour acquérir le document nécessaire à ses affaires. L’empereur est à la tête des troupes franco-sardes qui se battent dans le nord de l’Italie, contre les Autrichiens. Henry Dunant décide de se rendre sur place pour le rencontrer. C’est ainsi qu’il assiste à la fin de la bataille de Solferino, en Lombardie. De retour à Genève il écrit Un souvenir de Solferino, qui donne naissance au Comité international de secours aux blessés (futur Comité international de la Croix-Rouge). Dunant en est membre et en assume le secrétariat. Il est désormais célèbre et reçu par les chefs d’Etat, les rois et les princes des cours européennes. Mais ses affaires financières se portent mal ; il est déclaré en faillite en 1867. Totalement ruiné, il est endetté pour près d’un million de francs de l’époque.

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Henry Dunant du temps de la bataille de Solferino

La salle de l’Alabama

L’actuelle salle de l’Alabama servait de salle de festin où étaient reçues les personnalités que la République voulait honorer. Dès 1794 c’est dans ces locaux que siègent le Tribunal révolutionnaire puis les tribunaux ordinaires avant de s’installer en 1856 au Palais de justice. Les tableaux offerts à la République ornent le vestibule.

 

 

 

 

Le nom de l’Alabama a été donné à cette salle pour rappeler qu’y siégea un tribunal arbitral qui mit fin au conflit ayant opposé les Etats-Unis d’Amérique à la Grande-Bretagne par une sentence prononcée en 1872. Pendant la guerre de Sécession, le gouvernement sudiste avait fait construire et armer en Angleterre des navires qui causèrent d’énormes dégâts au commerce nordiste. Le plus célèbre d’entre eux fut « l’Alabama » . Une fois la guerre terminée, les Etats-Unis réclamèrent des dommages et intérêts au gouvernement britannique. Après des années de discussions et de négociations, le conflit fut soumis à un tribunal arbitral de cinq membres.

 

L’Angleterre fut condamnée au paiement de 15 millions et demi dollars-or.

 

C’est dans cette salle également que fut signée le 22 août 1864 la Convention de Genève, acte fondateur du Comité international de la Croix-Rouge et point de départ de la Genève internationale.

 

 

 

Au fond de la Salle de l’Alabama se trouve la

« Charrue de la Paix »,

 

offerte à la Ville et au peuple de Genève après avoir figuré

comme symbole de paix à l’exposition de Paris en 1878. Elle fut confectionnée avec les sabres que des officiers américains avaient cédés lors d’un congrès pour la paix tenu en 1872 à Philadelphie par l’ « Universal Peace Union ».

La cloche est une réplique miniature de la « Liberty Bell » de Philadelphie. Elle sonna l’ouverture de la première assemblée de la Société des Nations le 15 novembre 1920.

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Salle de l’Alabama
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la « Charrue de la Paix », offerte à la Ville et au peuple de Genève
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Solferino

Association des élèves de l'ECG Henry Dunant

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